14 Janvier 2014
Siem Reap, Cambodge, le 14 janvier 2014
Ça y est, on est au Cambodge, après avoir payé notre visa d'entrée au pays 250 000 kip, soit un peu plus que le vrai prix, autrement dit les douaniers se mettent 7 euros dans la poche au passage. Et là c'est le bordel. On veut changer nos derniers kip en riel, la monnaie cambodgienne, et on nous donne des dollards américains! Ça fait combien en euros ça? Et oui au Cambodge on paye aussi bien en dollard qu'en riel, ça promet... On négocie ensuite un minivan depuis la frontière et on n'a pas vraiment le choix, ici il n'y a rien. On roule jusqu'à Stung Streng pendant 1 heure, où l'on doit changer de minivan. Effectivement, on se retrouve dans un autre, qui a surement 20 ans de plus, et tout le plancher est deja rempli de sacs! On monte et on fait le tour de la ville pour récupérer des gens, et encore, et encore un tour! Et quand on croit qu'on est plein on s'arrete encore pour prendre des gens! Bon cette fois on est 20, on y va! Truc de fou même le chauffeur partage son siège! Bien content d'arriver à Ban Lung dans le Ratanakiri, deux heures plus tard.
Le lendemain, on loue un vélo pour la journée et explorer les environs. Le Yaek Loam lak est un lac de cratère aux eaux limpides au milieu de la jungle propice à la baignade. Enfin ça c'est le guide qui le dit. L'eau est plutot marron et on ne voit pas à 50 cm de fond, mais bon c'est vrai que l'eau est bonne! Coté dépaysement on repassera, on se croirait au lac de Saint Mathieu. Les vélos qu'on a loué sont assez robuste et il n'y qu'une seule vitesse. On nous avait pas dit qu'il y avait des cotes dans ce pays! Du coup on pousse...jusqu'à la cascade de Katieng. Pour y aller on prend un piste, et on a bien bouffé de la poussière. La région est connue pour avoir une terre rouge qui se colle partout. Effectivement la végétation au bord des routes est recouverte, couleur ocre. La cascade est sympa pour la baignade, et on peut même passer derrière le rideau d'eau. Sur la route on passe d'immenses plantations d'hévéas, sur des hectares et des hectares, anciennes ou beaucoup plus récente, et le paysage est...spécial.
De retour à Ban Lung on fait un tour au marché, rempli de poissons en tout genre, de tete de porc, et de fruits et légumes qu'on n'avait pas encore vu. On part ensuite 2 jours et 1 nuit dans la jungle, on a réservé ça avec notre hotel pour 40 dollards/personne, c'est cher mais beaucoup moins que dans d'autres agences (1euro=1,35 dollard). On est un peu sceptique avant de partir, on a croisé beaucoup de personnes qui ont été déçue par ces treks car la forêt originelle n'existe plus vraiment à cause de la déforestation. Et bien on a surement eu de la chance, on a bien aimé! On n'a même pas été dans le parc national de Virachay, trop loin. On a eu comme" guide et ranger" pour nous accompagner, deux gosses du village départ agés de 19 et 20 ans! Ils étaient au top et Blank notre guide parlait bien anglais, et c'était un vrai moulin à parole. Sur le premier kilomètre on croise quelques habitations isolés, on sent qu'ils vivent de peu de chose, c'est très rural. On traverse des plantations de noix de cajou qui sont en pleine floraison (ils vendent les noix 1 dollard par kilo), et puis beaucoup de forêt assez bien conservée.
On sent qu'il y a eu quelques coup de tronçonneuse et on trouve des arbres débités en planche sur place! Blank et Amonk nous cuisine des légumes avec du riz, et en guise de sauce on a une préparation maison à base de cacahuète aigre. C'est pas mauvais mais on a mangé exactement la même chose 3 repas d'affilé... En fin d'après midi, on se pose à notre camp pour la nuit, en pleine jungle, au bord d'une rivière où on peut se baigner. Il y a même une liane et on fait le Tarzan (ou la Jane) un bon moment. Le cadre est reposant, et ce soir on dort dans des hamacs avec moustiquaire, avec nos amis les bêtes de la forêt! Man vs wild.
Mickaël a réussi à se casser la gueule du hamac( si si, c'est possible) (man 0-1 wild) et est tombé le dos sur un caillou...aie aie aie. Un peu mal quand même. Dans un hamac, on dort...pas aussi bien que dans un lit! Et on a eu un peu froid en fin de nuit, mais bon, l'expérience vallait le coup d'être vécue. Le deuxième jour on repart après une soupe de nouille au pti dèj, pour 4 heures dans la jungle, enfin ce qu'il en reste. Ici les locaux viennent se servir en bois et coupent des arbres centenaires. Notre guide nous dit que c'est pour construire leur maison. On a du mal à le croire...Ils coupent les arbres avec le bois bien rouge, et sortent des poutres de 3 mètres de long derrière leur moto défoncées, sur des kilomètres. Ça sent le trafic pour les revendre à l'étranger...Sinon rien de spécial sur le retour,... ah si! Mika a encore fait des siennes. Il a glissé sur un cailloux en passant une rivière à gué (man 0-2 wild) s'est retrouvé dans la flotte, mais surtout sa cuisse a frappé un caillou trés fort...il est rentré en boitant et en faisant la grimace...On mange à midi au bord de la rivière. Le cadre est sympa et les locaux viennent en nombre pour la lessive, se laver, et puis nettoyer la moto aussi, direct dans la rivière.
On quitte Ban lung et le Ratanakiri avec un bus de 7 à 8 heures pour Kampong Cham, et finalement on en met 9! Pour une fois on a eu un bus pas trop plein, et la clim au top, donc c'est bien passé. On se pose au bord du Mekong, la ville ici est vraiment sympa. Pour explorer les environs, on loue un vélo pour la matinée. Le boiteux de l'équipe (Mickaël) s'en est bien sorti. On se rend sur l'ile de koh paen, en face de la ville, en empruntant le pont de bambou. Incroyable de rouler la dessus! Le pont est reconstruit tous les ans à la saison sèche, et quand on croise un voiture on a l'impression qu'on va passer à travers. On a adoré se balader sur l'ile, très rurale. Les gens sont très souriants et les enfants nous disent tous "hello!" On longe de nombreuses maisons sur pilotis, très colorées, et dans toutes les cours les manguiers, les pomelos et les jacquier (qui donne les fruits du jacquier) sont plein à craquer. Par contre les mangues ne commencent à murrir qu'en mars, dégouté! Beaucoup de locaux se déplacent en remorque tirée par un petit cheval, et ici il y a plus de boeufs que de motoculteurs pour travailler les champs. On cultive le maïs, le riz, et le tabac, sur des hectares et des hectares aux abords du Mékong. Aucun touristes sur cette île, c'est tout ce qu'on aime.
Pour l'après midi on loue une moto (3dollards!) pour aller jusqu'au vat Hanchey à une vingtaine de kilomètres. On longe le Mékong vers le nord, c'est toujours très rural, et le paysage, fait de nombreuses cultures est magnifique. Ici grace aux eaux du Mékong on peut faire deux cultures de riz par an, et en ce moment les rizières sont encore bien vertes, ça change du Laos. Le vat est en haut d'une colline, et la vue sur le Mékong est splendide, avec de nombreuses iles. Sur la route on passe devant de nombreux mariages. On ne peut pas les rater, la musique est vraiment trop forte, souvent ils installent les tables sur la route, et ils s'habillent sur leur 31...à la mode cambodgienne, ça vaut le coup d'oeil!
Pour l'instant on aime beaucoup le Cambodge, on mange bien, les gens sont sympas, et il fait trop chaud! Demain direction Siem reap, où Angélique (la petite soeur) arrive de France et doit nous rejoindre pour 3 semaines, hate de la retrouver!
Champs de manioc à perte de vue. Et découpe des tubercules en rondelle à même le fhamps pour les faire sécher.
Mais qu est ce que c'est? Un papillon gravé dans le bois! Et non, c'est un champignon qui fait cette forme caractéristique sur les bois morts. On en retrouve partout